Premièrement :
- Envisager
la progression vertigineuse de la violence urbaine (organisée ou pas) comme une
version différemment inquiétante de l’accumulation exponentielle des accords
politico- mafieux, et l’une et l’autre comme des conséquences différemment
prévisibles de la virtualisation de l’économie politique.
Deuxièmement :
-Concevoir
la progression de ces formes diverses de
violence en tout point du globe comme une historique et sempiternelle lutte : celle d’une classe.
Ne pas réduire notre esprit d’observation à des schémas d’explication qui -
spéculant par exemple sur la notion de frontière dite Nord-Sud, zone prétendue
de démarcation entre les régimes
démocratiques et tous les autres, où
plus grave l’inscrivant dans la spécificité de certains particularismes-
feraient de ces faits pas tout à faits
divers de violence un objet entièrement maîtrisé par la pacification sociale.
Troisièmement::
-Considérer ces faits de
violence comme une dynamique apte à se manifester n’importe où,
n’importe quand, sous n’importe quelle forme, par pan graduels, brutalement ou
massivement. Il s’agit bien d’une guerre... D’une partie de ceux qui n’ont rien
contre ceux qu’ils se représentent avoir tout. Ont-ils identifié l’ennemi avec
pertinence ?
Vous ne me direz pas que j’estime trop
le temps présent; et si pourtant je n’en désespère pas, ce n’est qu’en raison
de sa propre critique désespérée qui me remplit d’espoir. Comment donc les hommes font-ils
l’histoire à partir des conditions préétablies pour les dissuader d’y
participer ?
1
Quiconque ressent la privation comme
souffrance au présent , est une victime non pas de la nécessité mais de la transe du pouvoir de transe,
transe qui peut être brisée.
2
Vivre du plaisir en actes et faire du
sens va de pair avec faire l’histoire.
Vivre de la souffrance et consommer de
la critique sans esprit va de pair avec finir l’histoire.
3
La pauvreté de la critique
contemporaine est une pauvreté de passion enracinée dans le caractère
prévisible d’une société malade d’elle même, suffisamment riche pour produire à
la fois de la critique et son
corollaire immédiat, son propre déchet, fétiche tautologique de la circulation.
4
Quand elle s’exerce dans un circuit
fermé, la critique se dégrade en rêve,
devient simple représentation d’elle même, un déchet de son absence de
réalisation. Tout ce qui revêt un air de
critique mondaine - le spectacle par exemple -
ne peut être au plus qu’une critique de l’absence d’esprit.
5
La société de la critique mondaine
trouve sa réponse naturelle dans le
torpillage de l’esprit en acte, mais elle n’est aucunement réalisation
naturelle et humaine, elle est abondance de déchets. A chacun ses faux
besoins dans la consommation de
critiques alors qu’au contraire c’est l’abondance de la consommation critique qu’il s’agit de
dominer.
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