dimanche 11 mai 2014

Critique de la valeur et valeur de la critique





Premièrement  :
- Envisager la progression vertigineuse de la violence urbaine (organisée ou pas) comme une version différemment inquiétante de l’accumulation exponentielle des accords politico- mafieux, et l’une et l’autre comme des conséquences différemment prévisibles de la virtualisation de l’économie politique.


Deuxièmement :
-Concevoir la progression de  ces formes diverses de violence en tout point du globe comme une historique  et sempiternelle lutte : celle d’une classe. Ne pas réduire notre esprit d’observation à des schémas d’explication qui - spéculant par exemple sur la notion de frontière dite Nord-Sud, zone prétendue de démarcation entre les régimes démocratiques et  tous les autres, où plus grave l’inscrivant dans la spécificité de certains particularismes- feraient  de ces faits pas tout à faits divers de violence un objet entièrement maîtrisé par la pacification sociale.

Troisièmement::
-Considérer ces faits de  violence comme une dynamique apte à se manifester n’importe où, n’importe quand, sous n’importe quelle forme, par pan graduels, brutalement ou massivement. Il s’agit bien d’une guerre... D’une partie de ceux qui n’ont rien contre ceux qu’ils se représentent avoir tout. Ont-ils identifié l’ennemi avec pertinence ?


Vous ne me direz pas que j’estime trop le temps présent; et si pourtant je n’en désespère pas, ce n’est qu’en raison de sa propre critique désespérée qui me remplit d’espoir. Comment donc les hommes font-ils l’histoire à partir des conditions préétablies pour les dissuader d’y participer ?

1
Quiconque ressent la privation comme souffrance au présent , est une victime non pas de la nécessité  mais de la transe du pouvoir de transe, transe qui peut être brisée.

 2
 Vivre du plaisir en actes et faire du sens va de pair avec faire l’histoire.
Vivre de la souffrance et consommer de la critique sans esprit va de pair avec finir l’histoire.

 3
La pauvreté de la critique contemporaine est une pauvreté de passion enracinée dans le caractère prévisible d’une société malade d’elle même, suffisamment riche pour produire à la  fois de la critique  et son  corollaire immédiat, son propre déchet, fétiche tautologique  de la circulation.
  
4
Quand elle s’exerce dans un circuit fermé, la critique  se dégrade en rêve, devient simple représentation d’elle même, un déchet de son absence de réalisation. Tout ce qui  revêt un air de critique mondaine - le spectacle par exemple -  ne peut être au plus qu’une critique de l’absence d’esprit.

5 
La société de la critique mondaine trouve sa réponse naturelle dans  le torpillage de l’esprit en acte, mais elle n’est aucunement réalisation naturelle et humaine, elle est abondance de déchets. A chacun ses faux besoins  dans la consommation de critiques alors qu’au contraire c’est l’abondance   de la consommation critique qu’il s’agit de dominer.

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