Hantés par la dernière guerre dont on nous a parlé, sidérés par celle non déclarée qui ravage notre présent, réifiés dans la pensée par l'abîme de la guerre totale et permanente, partout on ne décèle que médiocrité, bêtise et obscurantisme.
La science n'éclaire plus : elle aveugle.
La littérature ne fait plus naître le désir : elle ennuie.
Il nous faut nous diriger vers une opposition épistémologique et conceptuelle radicales, à la à l'atomisation, à la catégorisation. Car la catégorisation des concepts, des méthodes, mais aussi celles de l'écriture (en tant que production contextualisées de sens) n'a fait que catégoriser la nature, pensée dès lors comme un agrégat d'objet-marchandises. L'homme est devenu objet de lui-même, dans un processus dont la logique lui échappe.
La logique du logos est d'ordonner, celle de la catégorisation est devenue un mode de contrôle et d'auto-contrôle, de répression et d'auto-répression mais surtout - et plus grave - un aveuglement devant le dévoilement de l'altérité et des possibles altérations du monde vécu.
Où sont les ressorts invisibles des tragédies grècques ?
Où circule la part manquante de la poésie romantique ?
Ou sont les correspondances auxquelles aspiraient les symbolistes ?
Pourquoi la beauté convulsive des surréalistes est-elle si dramatiquement dévoyée par la technologie numérique ?
Il nous faut retrouver cette sagesse qui consiste à considérer que tout savoir ne peut contenir le tout.
Il nous faut retrouver cette vigueur, qui en partant du manque cherche à métaboliser par l'imaginaire, les points aveugles de notre conscience/inconscience.
Il nous faut inventer une géographie des affects, avec des sextants et des compas que nous jetterons dès les premières terres désirantes conquises. Qu' importe les outils perdus, le logos sait les reproduire.
Nous pouvons disposer du temps non aliéné comme une permanence de rencontres fortuites avec l'imaginaire de l'Autre, "ce scribouillard-lecteur, hypocrite semblable, mon frère"
Alors nous pourrons jouir de la bibliothèque idéale...
La science n'éclaire plus : elle aveugle.
La littérature ne fait plus naître le désir : elle ennuie.
Il nous faut nous diriger vers une opposition épistémologique et conceptuelle radicales, à la à l'atomisation, à la catégorisation. Car la catégorisation des concepts, des méthodes, mais aussi celles de l'écriture (en tant que production contextualisées de sens) n'a fait que catégoriser la nature, pensée dès lors comme un agrégat d'objet-marchandises. L'homme est devenu objet de lui-même, dans un processus dont la logique lui échappe.
La logique du logos est d'ordonner, celle de la catégorisation est devenue un mode de contrôle et d'auto-contrôle, de répression et d'auto-répression mais surtout - et plus grave - un aveuglement devant le dévoilement de l'altérité et des possibles altérations du monde vécu.
Où sont les ressorts invisibles des tragédies grècques ?
Où circule la part manquante de la poésie romantique ?
Ou sont les correspondances auxquelles aspiraient les symbolistes ?
Pourquoi la beauté convulsive des surréalistes est-elle si dramatiquement dévoyée par la technologie numérique ?
Il nous faut retrouver cette sagesse qui consiste à considérer que tout savoir ne peut contenir le tout.
Il nous faut retrouver cette vigueur, qui en partant du manque cherche à métaboliser par l'imaginaire, les points aveugles de notre conscience/inconscience.
Il nous faut inventer une géographie des affects, avec des sextants et des compas que nous jetterons dès les premières terres désirantes conquises. Qu' importe les outils perdus, le logos sait les reproduire.
Nous pouvons disposer du temps non aliéné comme une permanence de rencontres fortuites avec l'imaginaire de l'Autre, "ce scribouillard-lecteur, hypocrite semblable, mon frère"
Alors nous pourrons jouir de la bibliothèque idéale...
Celle qui fera de la lecture une boucle spiralaire ascendante/descendante, transcendant les genres littéraires et bousculant la raison si bien ordonnée de la science instrumentalisée.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire