La question de l’Héritage - question nodale tant chez Karl Marx que chez Sigmund
Freud dans le domaine des contingences matérielles et/ou du devenir psychique dans la filiation - est finalement ce qui nous structure toutes et tous, autant que ce qui
forme le coeur de nos névroses quotidiennes.
Pierre Bourdieu l’avait très bien analysé. Autant dans les déterministes sociaux qui nous objectivent en partie dans "l'avant" et "l'après" de nos existences, mais aussi sur la place des héritages symboliques indirects - qui "pendant" - donnent sens aux formes de communication auxquelles nous croyons, pour essayer de décrypter le Monde.
C’est la même question qui se pose dans l’histoire des disciplines
scientifiques : pour exemple entre autres, la place paradoxale d’auteurs comme Karl Kraus, Walter Benjamin, Antonio Gramsci, Ivan Illich, Ludwig Wittgenstein, ou plus récemment en France des philosophes-romanciers comme Jacques Bouveresse, Michel Henry ou Henry Bauchau.
Difficile question donc que de se réclamer d'un héritage, quand bien même il ne serait que conceptuel. La culture est ainsi bicéphale, aimant se réclamer :
- à la fois d'une longue tradition, fondant l'historicité et s'appuyant sur l'académisme ;
- à la fois de saillies hors académisme, bouleversant codes et formes et fondant ce que nous appelons dès lors, une avant-garde.
De ce point de vue la culture reste l'ensemble des entreprises et
des pratiques, dans lesquelles s'exprime la surabondance de la vie. Toutes ont pour motivation la « charge », le « trop » qui dispose
intérieurement la subjectivité vivante comme une force prête à se
prodiguer et contrainte, sous la charge, de le faire.
Ce n'est donc pas l'auto réalisation de soi que l'existence hyper médiatisée de ce XXI siècle propose à la vie, c'est la fuite. L'occasion pour tous celles et ceux que leur paresse - refoulant leur énergie - rend à jamais mécontents d'eux-mêmes - d'oublier ce mécontentement.
Définitivement, de l'autre côté des terres et des phrases, il nous faut prendre la route du mécontentement, pour explorer les marges. Rien qu'un geste !
Ce n'est donc pas l'auto réalisation de soi que l'existence hyper médiatisée de ce XXI siècle propose à la vie, c'est la fuite. L'occasion pour tous celles et ceux que leur paresse - refoulant leur énergie - rend à jamais mécontents d'eux-mêmes - d'oublier ce mécontentement.
Définitivement, de l'autre côté des terres et des phrases, il nous faut prendre la route du mécontentement, pour explorer les marges. Rien qu'un geste !
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