Ecrire et vivre les choses réelles. Tout un programme. Du monde de la guerre, de la
barbaque, du sang. Comme deux enfants qui découvrent
l’étal du boucher. Et qui savent que seule la poésie
leur rendra la force de Prométhée. Pratiquer la philosophie
dangereuse. Celle de la communication réelle. Non celle d’Hermes le servile,
l’esclave de Zeus.
La honte d’être humain, je ne l’éprouve pas seulement dans les situations extrêmes parfaitement analysées par la Critique, mais dans des conditions insignifiantes devant la bassesse et la vulgarité d’existence qui hantent les démocratie-marchés. L’ignominie des possibilités de vies qui nous sont offertes, apparaît du dedans dans toute son horreur, toute sa réalité. Sans mots. Il n’y a pas d’autre moyens que de faire ce que la nature nous enjoint d’être: animal.
Transmuter le dégout en or.
La superstition, - les portes
fermées, les papillons morts - réclame toujours un malin à deux têtes : "le
diable qui exsude le mal et dispense d’affronter le feu du négatif, et le
prince charmant, qui par un simple baiser, éveille les vertus et la morale". C’est
tout le miracle de la science moderne que d’avoir réconcilié ces deux figures
opposées à travers le transparent concept de “chaos “: de la bouillie
originelle de tous les possibles au cybermarché libertaire.”
La théorie du chaos n’est que la
descente de lit du couple amoureux. Elle ne lui
sert à rien pendant l’acte de création. Elle ne connait pas la volonté
sublime qui réside, tant dans la conscience que dans le fantasme. Modèle importé
clés en mains de l’inachèvement du langage mathématique, elle veut devenir
l’abandon de toute praxis réelle sur la totalité. Le chaos est à la mécanique ce que
le vouloir est à l’éthique. L’ordre surgit du hasard. Le cybermarché libertaire mondial également. Soit. alors le
désordre viendra de nos communications délibérées.
Toutes les guerres créent un
climat typique où la femme devient le baromètre des secousses publiques. Nous
construirons des cités tremblantes
d’envies.
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