mercredi 23 octobre 2013

Prolegomènes et Mode d'Emploi

De tous les mythes qui ont lancé l’homme à la conquête du monde, aux risques de la perdition, il en est un qui traverse toute l’ histoire de l’occident comme un fil rouge. Depuis l’origine des trois grands monothéismes (puis leurs ersatz) jusqu’au dernier état des techno-sciences occidentales devenues mondialisées : “La création est pour l’homme”  nous dit la bible... Et nombre de raclures scientifiques  domestiquées le répètent en termes équivalents : “la nature est faite pour servir l’homme”. Comble de l’anthropocentrisme, ceux qui n’ont jamais eu de proie, l’ont lâchée pour son image. C’est aspirer à une essence divine que de croire que la raison est toute puissante. 
Cogito ergo sum... Pourtant la logique la plus aiguisée comporte toujours un point aveugle. Et si les droites parallèles se rejoignaient ? Vous savez là, dans ce trou noir de la conscience. Division structurelle du sujet bien avant celle du socius. Le sujet , tension entre des deux forces contraires, doit  donc tendre à se réaliser dans la globalité des conduites, mais doit reconnaître à jamais son incomplétude.  Il n’y aura jamais maitrise de la nature.  Il y a lutte interne souvent. Lutte de classe toujours.

La route fut longue dit l'Histoire. Mais aujourd'hui rien ne manque au triomphe de la civilisation. Ni la terreur scientifique, ni l'épuisement mensonger de la démocratie participative surveillée, ni l'acculturation généralisée qui dégueule des têtes de gondole, ni enfin la misère affective. La stérilité universelle est partout  Le désert ne peut plus croître. L'illusion est totale. Devant l'évidence de la catastrophe, il y a ceux qui s'indignent et ceux qui prennent acte, ceux qui dénoncent et ceux qui s'organisent.  Il s'agira ici simplement de traquer les labyrinthes secrets des mots, ceux qui agencés ou éructés, nous font semblables pour construire une réalité sociale et prendre plaisir à dissoner cognitivement, quand l'émotion ressentie refuse toute catégorisation.

 L'évidence ne sera donc pas seulement affaire de  raisonnement de logique, ou de dialectique  Elle sera aussi du côté du sensible, de l'ineffable. Il n'y a pas qu'un Monde, mais des Mondes. Chaque monde a ses évidences. L'évidence sera ce qui se partage ou partage. Les Mots seront nos médiums; Jusque dans leurs labyrinthes secrets. Après quoi toute communication réelle  pourra redevenir possible, qui n'est plus postulée, qui est à bâtir. 

Mode d'emploi de ce Blog : 
Comme nous y invitait le grand Charles, si la correspondance des sens est source de construction d'un savoir (difficilement modèlisable en équation) nous inviterons le lecteur  ("hypocrite lecteur, mon semblable !") à croiser  son envie de traquer les mots dans leurs dérobades sémantiques, à travers cinq grandes catégories
1/ Au delà des Mots Prisonniers du Réel
2/ Philosophie à Coup de Marteau
3/ Enoncés Scientifiques et Paradoxes
4/ Vérités Fictionnelles et Mensonges de la Raison
5/ Carnets de Bords
Les algorythmes régissant la blogsophère étant ce qu'ils sont, chacun pourra donc butiner selon son envie
-de façon chronologie et  linéaire 
-ou de façon circulaire et non causale (Ad lib)

Bonne lecture critique




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